Élimination du CO2
L’élimination du CO2 nécessite une ventilation mécanique,
qu’elle soit invasive ou non invasive
(nous aborderons sur cette page la Ventilation Non Invasive : VNI, la ventilation invasive est abordé plus en détail sur la page ventilation mécanique)
et dans des cas extrêmes une assistance respiratoire extracorporelle telles que l’ECMO ou l’ECCO2R
Ventilation mécanique
En plus des détresses respiratoires sévères résistantes aux techniques d’oxygénothérapie habituelles,
la ventilation mécanique s’impose dans les acidoses respiratoire (pH < 7,35 + PaCO2 > 45 mmHg).
On parle de ventilation invasive ou non
selon l’interface utilisée :
- dans le cas d’une sonde d’intubation trachéale, d’une canule de trachéotomie ou d’un masque laryngé, on parle de ventilation invasive.
- dans le cas d’un masque facial (avec ou sans fuites intentionnelles), on parle de ventilation non invasive (VNI)
Ventilation Non Invasive (VNI)
Interfaces utilisées pour la VNI
On a de plus en plus souvent recours à la VNI (Ventilation Non Invasive) en première intention
avant d’envisager la Ventilation Invasive qui nécessite une intubation trachéale
(qui est un geste salvateur non dénué de risque et dont la préparation doit être méticuleuse).
En VNI on a souvent recours à de petits respirateurs de domicile
(souvent équipés de masques à fuites plus confortables que les masques classiques qu’il convient d’ajuster au mieux pour éviter les fuites)
± humidificateur chauffant (que l’on doit remplir avec de l’eau stérile)
(on peut enrichir l’air inspiré en oxygène grâce à l’ajout d’un raccord en T , placé à la sortie du respirateur après le filtre, sur lequel on branche une source d’oxygène).
Certains respirateurs de réa possèdent un mode VNI
(alarmes de fuites plus larges + compensation automatique des fuites).
Petite vidéo sur la VNI
(SFAR 16/10/2020)
Comprend une introduction sur les principes de la ventilation mécanique, le matériel utilisé, les réglages courants, les indications et les contre-indications de la VNI
- Exacerbation aiguë de BPCO avec acidose respiratoire (pH < 7,35)
- OAP
- Hypoxémie postopératoire de chirurgie lourde
- Prévention de l’insuffisance respiratoire post-extubation.
- Environnement inadapté, expertise insuffisante de l’équipe
- Patient non coopérant, agité, opposant à la technique
- Coma (sauf coma hypercapnique de l’insuffisance respiratoire chronique)
- Épuisement respiratoire
- État de choc, ou après un arrêt cardiorespiratoire
- Pneumothorax non drainé, plaie thoracique soufflante
- Obstruction des voies aériennes supérieures (sauf SAOS ou laryngo-trachéomalacie)
- Vomissements incoercibles, Hémorragie digestive haute
- Traumatisme craniofacial grave
- Inefficacité de la VNI à faire disparaître les signes de détresse respiratoire aiguë ou à corriger les anomalies gazométriques
- Apparition d’une contre-indication à la VNI
Avantages de la VNI
Améliore la ventilation pulmonaire
(augmente le volume et le débit d’air qui circule dans les alvéoles du patient
⇒ augmente l’élimination du CO2) grâce à l’AI
Empêche la fermeture des alvéoles grâce à la (PEP) ⇒ améliore l’oxygénation
Plus facile à mettre en œuvre et peut permettre d’éviter la ventilation invasive (et ses complications)
Inconvénients de la VNI
Nécessite la coopération du patient
Nécessite une équipe expérimentée
Ne doit pas retarder une intubation
Attention au repas (loin des repas)
Montage d'une VNI
On monte
(dans l’ordre, du respirateur au patient)
– le respirateur,
(on ne met pas de filtre après le respira teur pour laisser passer l’humidité)
– un raccord à oxygène, (pour augmenter la FiO2 si nécessaire),
– la tubulure,
– puis le masque de VNI
souvent des masques à fuites (se sont des masques perforés sur le dessus), plus confortables qui ne nécessitent pas un ajustage trop serré
Pour les respirateurs non muni d’un humidificateur chauffant, on monte dans l’ordre,
(du respirateur vers le patient)
– le respirateur,
– un filtre, (que l’on met uniquement si pas d’humidificateur chauffant)
– un raccord à oxygène, (pour enrichir le mélange inspiré en oxygène)
– une tubulure, puis
– un masque facial (à fuite le plus souvent)
Quelques particularités de la VI (Ventilation Invasive)
Plus efficace que la VNI mais sa mise en œuvre est plus lourde et comporte des risques qui lui sont propres :
- Nécessite une intubation trachéale
(qui est un geste salvateur non dénué de risques
et qui nécessite une préparation assez minutieuse) - Expose aux PAVM (pneumopathies acquises sous ventilation mécanique) = complication infectieuse
- Complications mécaniques :
– barotraumatismes
– volotraumatismes (pneumothorax),
– déplacement de la sonde (intubation sélective ⇒ atélectasie)
– ou extubation accidentelle (risque de décès si non détectée précocement),
– sténoses trachéales, trachéomalacies …
- Nécessite (souvent) une forte sédation
⇒ problème de gestion de la sédation
– scores pour adapter la sédation (sédation + analgésie)
– neuromyopathies de réanimation liées à l’association curares corticoïdes (= complication neurologique)
- Et expose aux problèmes du sevrage de la ventilation mécanique et de l’extubation.
interfaces utilisées pour la ventilation invasive
Mis à jour Février 2022
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