biologie

Carte mentale des examens biologiques les plus fréquents

Les examens biologiques ont pris une place majeure dans le diagnostic et la surveillance de nombreuses pathologies.

De plus en plus des décisions de démarrer une thérapeutique (chimiothérapies)  ou de réaliser un examen complémentaire (scanners injectés) sont déterminées par des examens biologiques.

Il est donc important d’avoir quelques notions sur les examens biologiques et leur utilité pour comprendre la prise en charge du patient.  

Sur cette page on regroupe les examens biologiques les plus fréquents dans la pratique médicale courante.

Les valeurs normales habituelles   (à confronter aux normes du laboratoire en fonction des machines et des réactifs utilisés) sont rappelées à titre indicatif  et ne remplacent en aucun cas un  avis médical autorisé  (qui donne une interprétation en fonction du contexte pathologique et qui connait les facteurs pouvant influencer les résultats

bien que souvent la tentation de tirer des conclusions (hâtives) est grande (tellement certains examens sont sensibles et spécifiques) mais les examens biologiques sont complémentaires de l’examen clinique réalisé par le médecin  
et viennent confirmer ou infirmer un diagnostic médical suspecté lors de l’examen clinique !

Hématologie

FNS

GB / LEUCOCYTES (PN +++)

Pour les Globules Blancs (GB)
appelés aussi Leucocytes
La norme = 4 000 à 10 000 élément/ml

La numération des GB évalue l’état infectieux des patients 
(surtout les PNN = Poly Nucléaires Neutrophiles)
> 10 000 orientent vers une infection bactérienne
< 4 000 orientent vers une immunodépression 
(Durée de vie PNN < 24 h)

La neutropénie = (PNN) <1 500/mm3 (= 1.5 G/L) expose à un risque infectieux,
d’autant plus important qu’elle est profonde (PNN <500/mm3 = 0,5 G/L )
et/ou prolongée (> 7 jours). (Sachant que les valeurs normales des PNN sont comprises entre 2 et 8 G/L)

Hémoglobine

Hb < norme* ⇒ anémie 
(Durée de vie des GR env. 120 j = 4 mois)
> Seuil transfusionnel 
(la transfusion est réservée aux anémies aiguës ou aux situations cliniques menaçant le pronostic vital)  
(dépend de la situation clinique mais les valeurs généralement retenues sont :

coronarien et cérébrolésé = 10 g/dL
sujet normal = 8 g/dL
insuffisant rénal, cancéreux < 8 g / dL

norme* : on parle d’anémie pour Hb < 12 g/dl chez la femme  (et 10,5 g Hb à partir du 2e trimestre de grossesse) et pour Hb < 13 g/dl chez l’homme.

+ d’infos sur la lecture critique d’un hemogramme sur le site de la HAS

Il ne faut pas perdre de vue que ces valeurs sont des valeurs seuils de l’hémogramme, significatives d’une anomalie, que l’on peut retenir pour la population française adulte (qui peuvent différer d’autres populations)

Plaquettes 

150 à 400 000 élément / ml ou 150 à 400 G/L
Thrombopénie (plaquettes < 150 000)
(durée de vie des plaquettes = 5 à 10 j)

Si thrombopénie on peut refaire un prélèvement sur tube citraté
(pour déceler une fausse thrombopénie due à une agrégation plaquettaire)

Seuil transfusionnel (pour les plaquettes) est variable selon le contexte clinique (de 30 000 à 100 000 /ml)

on peut être amené à transfuser des plaquettes en curatif en situation hémorragique

comme on peut transfuser des plaquettes à titre préventif (en vue d’une intervention chirurgicale ou d’un geste invasif).

→ pour plus d’infos aller à la page transfusion

COAGULATION / HÉMOSTASE 

TP / INR

= Taux de Prothrombine (normal > 70%)
(La Prothrombine est le facteur II de la coagulation)
Informent sur la fonction hépatique
(le TP ↓ lors des insuffisances hépatiques, le TP inclus dans la classification de CHILD-PUGH)
Surveillance d’un traitement par AVK
Doit être compris entre 25 et 35% (le traitement est inefficace si TP > 45%)
(contrôlé une fois / mois au moins)

L’INR = International Normalized Ratio
(« rapport normalisé international »)
Mesure l’efficacité du traitement anticoagulant par les AVK
Sa valeur habituelle chez le sujet non traité est de 1.
C’est une version plus standardisé du TP

Valeurs cible (en fonction de la pathologie)
la zone thérapeutique se situe pour la plupart des indications entre 2 et 3 (INR cible de 2,5) ;
il peut être plus élevé chez certains patients porteurs de prothèses mécaniques (jusqu’à 4). 

 

TCA

= Temps de Céphaline Activé
Examen utilisé pour :
Surveillance des traitements par les héparines non fractionnées
Héparine de sodium (lors de situations aiguës ) ou de calcium  (insuffisance rénale). 
Valeurs cible (en fonction de la pathologie)
On surveille le Ratio Patient/Témoin qui doit se trouver dans intervalle cible   (2 à 3 fois le témoin en général).
Le TCA, doit être prélevé 4 à 6 heures après le début de la perfusion ou 
entre 2 injections sous-cutanées. 

 

Fibrinogène 

Facteur I de la coagulation
(transformé en fibrine par la thrombine lors de la formation du caillot)
2 – 4 g/L
↓ CIVD, MTE, fibrinogènolyse, thrombolytiques
↑ Syndromes inflammatoires chroniques 

 

D-Dimères 

Produits de la dégradation de la fibrine
(formés dans le sang quand il y a constitution puis destruction d’un caillot)
< 0,5 µg/ml  (anciennement 500 µg/l)
après 50 ans (< âge x 0,01) ex: 0,63 pour 63 ans

Embolie Pulmonaire (+++), phlébite, CIVD,
hématome, coronaropathie,
chirurgie récente,
inflammation, insuffisance rénale, 

Sa normalité permet d’éliminer le diagnostic d’embolie pulmonaire

Anti-Xa

Surveillance des traitements par  HBPM (héparines de bas poids moléculaire)

 

Petit lexique 
EP = Embolie Pulmonaire 
CIVD = Coagulation Intra Vasculaire Disséminée
MTE = Maladie Thrombo Embolique
MTEV = Maladie Thrombo Embolique Veineuse

BIOCHIMIE 

Fonction rénale

Fonction rénale (urée, créatinine)

Urée (3 – 7,5 mmol/L)

(0,18 – 0,45 g/L) / Anciennement  considéré comme témoignant du fonctionnement rénal.

Son taux est souvent lié au degré d’hydratation extra-cellulaire du patient.

Son élévation si elle est plus importante que l’élévation de la créatinine appui le diagnostic d’insuffisance rénale fonctionnelle (déshydratation extra cellulaire) qui régresse sous réhydratation.
Une élévation parallèle à celle de la créatinine oriente plus vers une insuffisance rénale chronique (qui nécessite plus d’explorations pour être affirmée).

 

Créatinine (50/65 – 100/120 µmol/L)

Témoin du fonctionnement du rein (lié aussi à la masse musculaire).
(son augmentation oriente vers une insuffisance rénale).

              NORMES
65 µmol/L ≤ ♂ ≤ 120 µmol/L
50 µmol/L ≤ ♀  ≤ 100 µmol/L

Clearance à la créatinine aussi appelée DFG (Débit de Filtration Glomérulaire)
(= valeur calculée le plus souvent,
par la formule de Cockroft-Gault ci-dessous)

formule de calcule de la clearance de la creatinine

 k = 1,05 / ♀ et k = 1,25 /♂


          

Normes
110 ≤ ♂ ≤ 150 mL/min.
 80 ≤  ♀  ≤ 120 mL/min.

Permet de classer le fonctionnement rénal du patient.
Sa valeur est indispensable pour passer des examens complémentaire comportant l’injection de produits iodés (scanners injectés, artériographies …) mais aussi pour ajuster les doses de certains médicaments.

Classification des insuffisances rénales

D’autres formules existent (MDRD et CKD-EPI)

On remarquera que ces formules ne nécessitent pas le poids du patient.

* Formule MDRD simplifiée pour l’homme 
MDRD = Modification of Diet in Renal Disease (MDRD) 

Cl. créatinine = 186 x (Créat. x 0,0113)-1,154 x âge– 0,203 
x 1,21    pour les sujets à la peau noire 
x 0.742  pour les femmes
Pour utiliser la formule MDRD on peut utiliser la page suivante (lien externe au site)

* Formule CKD – EPI 
Chronic Kidney Disease Epidemiology Collaboration (CKD-EPI)

Pour les calculs selon la formule CKD – EPI on peut utiliser la page du site clearance creat (lien externe)

On peut aussi aller sur le site de la société francophone de néphrologie dialyse et transplantation sur une page qui récapitule les 3 formules d’estimation de la fonction rénale.

Ionogramme

Kaliémie 
3,4 – 4,5 mmol/L 
(Important pour le fonctionnement myocardique)

Natrémie 
136 – 145 mmol/L 
(Reflet de l’hydratation intracellulaire)

Chlorémie 
98 – 102 mmol/L 
(Rôle dans l’équilibre acido-basique)

Calcémie 
2,05 – 2,40 mmol/L

Bicarbonates 
22 – 29 mmol/L 
(Rôle dans l’équilibre acido-basique)

Phosphorémie / Phosphates sanguins 
0,81 – 1,45 mmol/L (0,87 – 1,67 mmol/L pour certains Laboratoires).

Rôle dans la minéralisation osseuse. Sa baisse est responsable du rachitisme chez l’enfant et de l’ostéomalacie chez l’adulte).

A doser (ainsi que le Mg et le K+) avant toute renutrition pour éviter le SRI (Syndrome de Renutrition Inadapté).

Magnésium 
0,7 – 0,95 mmol/L (0,8 – 1,1 mmol/L pour certains) 
(Rôle dans la conduction nerveuse et sur l’activité des cellules myocardiques : effet antiarythmique qui semble dû à une activité anti Calcique)

Vitamines

Vitamine B9 (acide folique)

10-15 μg/L
Impliquée dans la division cellulaire,
sa carence peut donner des anémies macrocytaires : VGM > 100 fL
(Reserves = 3 mois)

Vitamine B12

170-600 pg/mL
Impliquée dans la division cellulaire,
sa carence peut donner des anémies macrocytaires : VGM > 100 fL
(Reserve hépatique suffisante pour 3 – 5 ans)

 

Vitamine D

30-50 ng/mL

Métabolisme glucidique

Glycémie 

Donne la valeur du taux de glucose dans le sang.

0,63 g/L à 1,1 g/L à jeun 
(au delà de 1,26 g/L = 7 mmol/L à jeun on parle de diabète)
(entre 1,1 et 1,26 c’est la zone de prédiabète : c’est le moment de réajuster ses habitudes alimentaires avant de basculer vers le diabète)

Permet de déceler des hyperglycémies que l’on retrouve le plus souvent chez des patients diabétiques (DID, DNID ou DIT = Diabète Insulino-Traité, qui apparaît après des années de traitement du diabète non insulinodépendant).
(pour plus d’informations on peut aller à la question hyperglycémie )

 

Il est exceptionnel de retrouver une hyperglycémie : Glycémie > 1,26 g/l à jeun (ou 1.60 g/l après le repas) chez le non diabétique.
Le plus souvent il s’agit d’une erreur de prélèvement (prélèvement sur le bras perfusé ou sur une voie veineuse centrale insuffisamment purgée).

Le dosage de la glycémie veineuse a perdu de sa valeur au profit de la glycémie capillaire (mesurée par des mini appareils utilisant de petites bandelettes réactives)

 

 

Exemples d'appareils de mesure de glycémie

Glucomètres

Un peu avant 2017 sont apparus des lecteurs de glycémie qui permettent de mesurer le taux de glucose interstitiel en continu grâce à un petit dispositif appliqué sur la peau que l’on doit remplacer tous les 14 jours et qui permettent de s’affranchir, dans une certaine mesure, de la piqûre au bout des doigts : le Freestyle Libre

Lecteur glycémique mixte
Freestyle Libre

 

Bilan infectieux

CRP (C-Reactive Protein)

Protéine qui témoigne d’un état inflammatoire < 5 
(souvent lié à une infection)

(Selon la SPILF son utilisation dans le suivi des infections n’est validé que dans 2 indications : les infections ostéo articulaires et la méningite chez l’enfant)  

 

PCT

PROCALCITONINE = pro-hormone de la calcitonine
< 0,1 μg/L (⇔ ng/ml)
Taux sérique ↑ de manière sensible et spécifique au cours des infections bactériennes/parasitaires systémiques
(n’augmente pas ou peu au cours des infections virales ou autres processus inflammatoires) 
détectable dans le sérum dès la 3e heure (intérêt de répéter son dosage) demi-vie = 24h

Seuils (généralement admis):
0.05 ng/mL < PCT < 0.5 ng/mL : faible risque de sepsis (VPN = 93 %) mais infections localisées possibles.
0.5 ng/mL < PCT < 2 ng/mL : infection systémique probable.
2,00 ng/mL < PCT < 10,00 ng/mL : réponse inflammatoire significative, probablement due à une infection bactérienne systémique (VPP = 93%).
PCT > 10,00 ng/mL : réponse inflammatoire  systémique en rapport avec un sepsis sévère ou un état de choc septique

à lire : Comment le dosage de la PCT peux redresser un diagnostic hâtif d’infection respiratoire basse vers le diagnostic d’embolie pulmonaire ! 2013-JNI-PCT-ATB_Hausfater  

document téléchargé à partir du site http://www.infectiologie.com/  de la SPILF 

Vidéo < 12 min qui fait le points sur les marqueurs de l’infection et les scores pour déceler un sepsis

L’idéal dans un bilan infectieux est d’isoler le germe responsable de l’infection (et de faire son antibiogramme) au niveau du foyer infectieux :

  • urines (ECBU),
  • sécrétions bronchiques (ECBC ou mieux LBA) ou ponction pleurale (pour les pleurésies infectieuses),
  • le liquide céphalo rachidien (LCR) par une ponction lombaire (PL) dans les méningites (= infection du SNC),
  • la ponction articulaire dans les arthrites septiques …

ou au pire dans le sang (hémoculture) si l’infection est généralisée.

Bilan cardiaque

BNP

Le Brain Natriuretique Peptide est un marqueur assez fiable de l’insuffisance cardiaque.

Sa demi-vie n’est que de 20 minutes
(120 minutes 
pour le NT-proBNP).

Permet d’éliminer une insuffisance cardiaque.
(si BNP < 100 ng/L)

IC très improbable si BNP < 100 ng/L
(ou NTproBNP < 300 ng/L dans le cas d’une insuffisance cardiaque aiguë)
NT pro BNP < 125 ng/L exclu une IC chronique

100 < BNP < 400 ⇒ (doute diagnostic sur l’insuffisance cardiaque) 

> 400  L’IC est probable.

Pour la NT pro BNP 

Chez les moins de 50 ans une IC aiguë est possible si  NT pro BNP > 450 ng/L
entre 50 et 75 ans le seuil est > 900 ng/L de NT pro BNP 
> 1 800 ng / L de NT pro BNP après 75 ans.


Troponine

Les troponines sont des protéines structurelles du système contractile des myocytes.
On les retrouve dans le sang en cas de dommages musculaires myocardiques.
< 0,2 ng/mL
Dans l’IDM, la troponine > 0,3 ng/mL à la 3e Heure

↑ Tropo à H2 et H4 (pic à H14) 
et restent élevés env. 3 à 6 j pour la troponine I et > 10 jours pour la troponine T. 

Il est recommandé de doser 2 troponines hypersensibles à 3 h d’intervalle
(le fameux cycle de tropo).

depuis 2015 on dose la Troponine T hypersensible (Tn Hs) et la valeur seuil de positivité est de 14 ng/L
et la société Européenne de cardiologie recommande une cinétique en 2 points au moins (l’augmentation des tropo doit être ≥ 5 ng/L en 1 heure,  ≥ 7 ng/L en 2 heures ou 10 ng/L en 3 heures).

Faux positifs 
la troponine peut ↑ en dehors du  SCA dans les :

  • insuffisance ventriculaire aiguë,
  • péricardites,
  • myocardites,
  • contusions myocardiques,
  • arythmies sévères,
  • cœur pulmonaire aigu, 

Certaines atteintes non ischémiques :

  • toxicités médicamenteuses,
  • chimiothérapies cardiotoxiques,
  • polytraumatismes, etc.

Bilan hépatique (BH ou BHC)

Transaminases (cytolyse)
(↑ orientent vers une cytolyse par hépatite ou stéatose)

ASAT (aspartate amino transférase) ou  (SGOT) = cœur et foie (moindre: muscle squelettique, rein,
pancréas, rate, poumons, …) 1/2 vie = 17 h 
< 50 UI/L

ALAT (Alanine Amino Transférase) ou  (SGPT) = FOIE 
< 50 UI/L (1/2 vie = 45 h)

Des  ASAT > ALAT orientent vers un problème musculaire, cardiaque ou d’éthylisme 
Des ALAT > ASAT orientent vers une stéatose hépatique ou une hépatite virale ou toxique 

Source d’erreur : on peut retrouver une élévation des ASAT et ALAT en cas d’hémolyse, de stase veineuse, d’exercice physique, prise de vit C, ou d’erythromycine…

Gamma GT (cholestase +++)
(↑ oriente vers une cholestase)
(1/2 VIE = 21 JOURS ⇒ on ne peut espérer de baisse avant 21 j)

< 55 UI/L 
(obstruction des voies biliaires extra-hépatiques ⇒ ↑ x10)

Phosphatases alcalines (PAL)

40 – 130 UI/L
(il existe des variations entre les labo selon les automates et les réactifs utilisés ⇒ tenir compte des normes du labo)
= enzymes présentes dans le foie et les os
↑ cholestase (peu spécifique)
↑ méta osseuses +++

Bilirubine 
(↑ oriente vers une cholestase ou une insuffisance hépatique)
hémolyse (bilirubine libre) / cholestase intra-hépatique (bilirubine conjuguée)

Bilirubine Totale (5 – 20 µmol/L)
Libre  < 17 µmol/L

( < 10 mg/mL)

Conjuguée ≤ 5 µmol/L
(= 3 mg/mL)

Score de CHILD-PUGH

Score pronostique largement validé pour prédire la survie à un et deux ans, des patients atteints d’une cirrhose :
– il est aussi corrélé à la morbidité et mortalité per- et postopératoire des patients cirrhotiques.
– ce score évolue avec le temps. Il doit donc être recalculé régulièrement, un grade C peut revenir 6 mois après à un grade A.

→ Pour en savoir plus …

Protidémie (totale)

Généralement stable pour une même personne.
(sa variation rapide témoigne plus des modification de l’hydratation extra cellulaire que de changements nutritionnels)

60 – 80 g/L

Témoigne grossièrement de l’état nutritionnel
met du temps (des semaines) à apparaître ou à se corriger.

ou de l’état d’hydratation extra cellulaire.
(↑ ⇒ hémoconcentration = déshydratation extra cellulaire)
(↓ ⇒ hémodilution ⇒ hyperhydratation extra cellulaire = état œdémateux)

Albumine 35 – 50 g/L
( ↓ albuminémie peu témoigner d’une dénutrition ou d’une insuffisance hépatocellulaire) 
(demi-vie = 20 jours ⇒ inadaptée pour surveiller des variations nutritionnelles récentes)

Le dosage de la pré albumine (transthyrétine) est  préférable pour suivre l’état nutritionnel du fait de sa cinétique plus rapide (demi-vie = 1 – 2 jours).

Sa valeur normal chez l’adulte = 0,2 à 0,4 g/L  ou 200 à 400 mg/L
(certains retiennent les valeurs de 280  à 330 mg/L)
Son taux est modifié par l’inflammation 

Bilan pancréatique

Amylase 10 – 50 UI/L
(peu spécifique norme = f(age))

Lipase (+++) ≤ 160 UI/L (spécifique du pancréas)

Important !

En dehors du prélèvement veineux (ou artériel) direct (en prenant soins de ne pas prélever du côté de la perfusion pour le prélèvement veineux)
on doit purger lorsque l’on prélève sur un Kt artériel (5 ml avant de réaliser le prélèvement pour qu’il ne soit pas faussé) puis en rinçant après (pour éviter son obstruction).

Pour prélever sur une VVC, un PAC ou un PICC-line il faut purger au moins 20 ml puis rincer (rinçage pulsé = pousser en 3 fois le volume contenu dans la seringue de 10 ml de SSI) avec 20 ml au moins pour éviter toute obstruction.
Le rinçage doit se faire sans difficulté (si on a du mal à injecter ⇒ le Kt est en cours d’obstruction)

Rinçage pulsé

Ordre de prélèvement des tubes

En général il faut prélever le tube de coagulation (citraté = bouchon bleu) juste après avoir purgé la tubulure avec un tube neutre (de 3 ml) ou sec = rouge ou jaune, puis verts et enfin les tubes à EDTA (violet)

Mis à jour : octobre 2024