Hypoglycémie
On appelle hypoglycémie un taux de sucre dans le sang ≤ 0,7 g/l.
Les valeurs retenue par le collège des enseignants d’endocrinologie, diabète et maladies métaboliques (France) pour le diagnostic d’une hypoglycémie sont < 0,50 g/L chez le non diabétique et < 0,60 chez le diabétique.
Chez certaines personnes, la valeur retenue peut être légèrement plus basse (femmes enceintes) ou plus élevée (personnes âgées ou fragilisées par diverses complications).
Seules les personnes diabétiques traitées par insuline ou médicaments hypoglycémiants oraux (sulfamides ou glinides) sont concernées par le risque hypoglycémique.
Les Biguanides (Stagid, glucophage), et les Inhibiteurs d’alpha-glucosidase (Glucor) ne provoquent pas habituellement d’hypoglycémies.
Une glycémie ≤ 0,7 g/L doit être corrigée chez tout diabétique recevant un traitement [simple_tooltip content=’insuline +++, et dans une moindre mesure les sulfamides hypoglycémiants et les glinides ‘] hypoglycémiant* [/simple_tooltip] même si le patient ne ressent aucun signe d’hypoglycémie).
Car si la glycémie baisse trop vite il existe un risque d’évanouissement voir de coma.
⇒ nécessité d’intervention extérieur pour l’injection de glucagon
(= injection qui peut être réalisée par des non professionnels de la santé)
ou la perfusion de Sérum Glucosé hypertonique
(SG 30% en général, qui nécessite l’intervention d’un professionnel de la santé : infirmier ou médecin)
Signes d’hypoglycémie
Récapitulatif
Hypoglycémie
- le repas est supprimé, réduit ou retardé,
- activité physique importante
Signes extérieurs
Pâleur
Tremblements
Troubles de la parole
Troubles de l’équilibre, maladresse, démarche ébrieuse
Sueurs profuses (semble plus lié à la rapidité de la baisse de la glycémie)
Somnolence
Signes perçus par le patient
Vision floue ou vision de halo colorés
Vertiges, trouble de l’équilibre
Sensation de froid (au pieds)
Tremblements
Troubles de la parole
Fatigue excessive, somnolence
Troubles de l’attention, irritabilité
Maux de tête
(sinon cela va être une personne de l'entourage ou des secours qui devrons faire l'injection de glucagon)
Comment se re-sucrer et avec quoi ?1 morceau de sucre (5 g) pour 20 kg
Soit 3 morceaux de sucre (15 g) pour 60 kg en général pour un adulte
Le sucre en morceau est le moyen le plus simple et le plus fiable (on peut le mouiller légèrement et boire de l'eau juste après, le re-sucrage sera plus rapide)
Si l'on veut utiliser d'autres produits il faut en connaître leur teneur en glucides pour être efficace
et éviter une hyperglycémie
- 1 verre (150 ml) de jus de fruit ou de soda (pas de boisson light)
- 1 pâte de fruits (à peser)
- 1 compote de fruits
- 1 yaourt sucré
- 1 cuillère à soupe de miel ou de confiture
Surveillance Glycémie capillaire
20 minutes après puis 1 h après
Plus de détails sur le site de l'AJD
Quand la personne est consciente on demande au patient d'ingérer per os
L'équivalent de 15 g de glucides pour un adulteet nous avons les équivalences suivantes :Pour les liquides
Autres produits
Pour le sucre en poudre 3 cuillère à café ⇔ 3 morceau de sucre ⇔ 15 g
Pour la confiture 1 portion ⇔ 10 g
Pour les compotes 1 pot ou 1 gourde ≈ 15 g
Quand la personne est inconsciente nous avons recours à la voie IV
SG 30% (3 g/10 ml) injection IV stricte de 4 ampoules de 10 ml (12 g glucose) (ou prélever 40 ml d'un flacon de 500 ml) et injecter dans la ligne de perfusion (et de préférence dans une veine de gros calibre car le produit est hypertonique)
SG 10 % en perfusion (car il faut 150 ml pour arriver à 15 g de glucose)
Le SGI 5% est absolument inefficace (car il faut 250 ml pour arriver à 15 g de glucose)
- Inadéquation entre le repas et le traitement manque d’appétit et repas non terminé ⇒ ration glucidique insuffisante (surtout chez les patients sous insuline)
- Un repas supprimé ou décalé alors que le médicament oral hypoglycémiant a été pris
- Un effort physique trop soutenu sans ajustement anticipé du traitement
- La consommation d’alcool à jeun
- Une diarrhée ou des vomissements
- Un stress ou une émotion forte (même si, le plus souvent, ils engendrent plutôt une hyperglycémie.)
- Une interaction avec d’autres médicaments
Sur lui
- de quoi se re sucrer au moins deux fois (6 sucres ou équivalent),
- de quoi faire face à un retard du repas (fruits, biscuits secs ou barre de céréales),
- avoir sur soi sa carte de diabétique.
Chez lui, au travail (ou à l'école)
Du glucagon (Glucagen Kit®) dans le bas d’un réfrigérateur,Vérifiez sa date de péremption régulièrement
et s'assurez qu’une personne de son entourage est formée à l’injection de glucagon.

Il faut juste savoir qu'il faut injecter la solution de la seringue préremplie dans le flacon, mélanger avec la poudre puis réaspirer le tout et injecter sur le dessus de la cuisse (IM) ou sur le ventre (en piquant sur le pli réalisé en pinçant la peau entre le pouce et l'index = injection s/c)
En cas de malaise hypoglycémique et perte de conscience
(⇒ impossibilité de se re-sucrer car déglutition impossible)
C'est l'entourage qui doit intervenir en injectant le glucagon.
Cette hormone hyperglycémiante va élever le taux de sucre dans le sang.Injection en sous-cutané ou en IM
Efficace en 5 à 10 minutes,Prendre au moins 15 g de sucre dès que possible
(reprise de conscience)
et surveiller la glycémie. 20 minutes puis 1 heure après.
Si pas de reprise de conscience 10 minutes après l’injection, ⇒ l'entourage devra appeler un médecin en urgence et injecter une 2e dose de glucagon.L'injection de glucagon

Il faut juste savoir qu'il faut injecter la solution de la seringue préremplie dans le flacon, mélanger avec la poudre puis réaspirer le tout et injecter sur le dessus de la cuisse (IM) ou sur le ventre (en piquant sur le pli réalisé en pinçant la peau entre le pouce et l'index = injection s/c)
Plus d’infos sur le site de l’AJD ou la FFD
Polémique autour de certains antidiabétiques retiré du marché
Publication : mai 2019